Voilà une autre journée de terminée avant une nouvelle trêve internationale qui va probablement nous passionner. En attendant, Paris prend le large au classement, Caen et Angers ne ralentissent pas tandis que Lyon remonte au classement.
Après le récapitulatif des matchs, on jettera un œil sur le début de saison de Alexandre Lacazette alors qu’il vient à peine d’inscrire son premier but de la saison, dans le jeu. On va comparer ses statistiques avec celles de l’année dernière mais aussi essayer d’expliquer ce début au ralentit.
Les matchs
Lille – Montpellier : 2 – 0
Lyon – Reims : 1 – 0
Troyes – Guingamp : 0 – 1
Nice – Nantes : 1 – 2
GFC Ajaccio – Toulouse : 2 – 2
Angers – Bastia : 1 – 0
Monaco – Rennes : 1 – 1
Lorient – Bordeaux : 3 – 2
Caen – Saint-Etienne : 1 – 0
Paris Saint-Germain – Marseille : 2 – 1
Cliquez sur les scores pour accéder aux simulations du match (en utilisant les ExpGoals).
Zoom sur
Alexandre Lacazette a eu un début de saison compliqué à gérer : entre le manque de soutien de son entraîneur, ses petites blessures à répétition, de nouveaux partenaires d’attaque, le passage à un autre statut, etc. Son manque de réussite est clair mais est-ce qu’il peut être expliqué et est-ce que la saison précédente était l’exception ?
Tirs et buts
Lacazette tire moins que l’année dernière globalement mais surtout parce qu’il tire moins depuis l’extérieur de la surface (0,63 P90 contre 1,04 P90 l’année dernière) mais aussi moins sur coups de pied arrêtés (0,16 P90 contre 0,79 P90 en 2014/2015). Lacazette tire donc autant dans le jeu, voire légèrement plus.
Encore mieux, il atteint 71,4% de tirs cadrés (43,4% de moyenne en L1) et n’a vu aucun de ses tirs bloqué (18% de moyenne en L1), des chiffres exceptionnel qui seront probablement amenés à diminuer. Mais impossible d’expliquer son rendement inférieur à la saison précédente avec ces statistiques.
L’immense différence c’est le pourcentage de conversion des tirs en buts : dans ce domaine, il a chuté de 21,8% à 7,1%. Alors qu’il était largement au-dessus de la moyenne (12,1%) la saison dernière, il se retrouve beaucoup plus bas maintenant.
Son niveau se trouve probablement entre les deux mais il reste loin du top des attaquants dans son nombre de tirs par match, ce qui rend compliqué la possibilité de reproduire la même saison que l’année dernière. Ce peu de tirs l’oblige à avoir une réussite très supérieure à la moyenne face au but pour réaliser des saisons à plus de 20 buts.
Une des raisons possibles de la baisse du pourcentage de conversion est la diminution de la qualité des tirs, ce qui peut être vérifié en regardant les Expected Goals de Lacazette.
Saison | P90 | ExpGoals P90 | xGoals.Tir | ExpAssists P90 |
---|---|---|---|---|
2013/2014 | 31,5 | 0,30 | 0,133 | 0,08 |
2014/2015 | 25,8 | 0,34 | 0,147 | 0,15 |
2015/2016 | 6,4 | 0,29 | 0,131 | 0,08 |
Selon mon modèle, Lacazette a des chiffres assez stables en termes d’Expected Goals P90 depuis qu’il s’est fixé en pointe de l’attaque lyonnaise, et qui correspondent à la moyenne en Ligue 1 pour un attaquant (0,33 xGoals P90). Il n’a jamais eu des statistiques exceptionnelles dans ce domaine, ce qu’il a souvent largement compensé avec une finition impeccable.
Par contre, la saison dernière fait figure d’exception au niveau de la qualité de chaque tir quand on regarde la statistique des xGoals par tir avec un bond à 0,147 qui semble revenu à un niveau « normale » cette année. Un constat qui se retrouve dans toute l’équipe, Lyon se procurant des occasions de plus faibles qualités en ce début de saison.
Participation au jeu
Sur les autres facettes de son jeu, il est touché par le changement de style de Lyon avec l’arrivé de Valbuena mais aussi le départ de N’Jié et la blessure de Fekir qui transforme une offensive construite autour de 3 joueurs rapides et bons dribbleurs à une construction plus lente avec Valbuena. Son nombre de dribbles réussis à notamment chuté (2,08 P90 en 2014/2015 contre 0,78 P90 en 2015/2016), ce qui vient aussi d’un taux de réussite en baisse : 57,9% de réussite à 35,7%.
Ce même changement de style lui permet de participer plus au jeu (40,7 passes cette année et 34,1 la saison dernière) même si cette implication plus importante ne lui a pas permis de réaliser plus de passes clés.
On trouve une autre trace de ce changement de style et de l’impact que ça peut avoir sur Lacazette, en regardant du côté des zones des passes reçues par celui-ci. Alors qu’on le voyait agir sur tout le front de l’attaque en 2014/2015, il a été plus difficile de le trouver dans l’axe du terrain cette année, une zone dans laquelle Valbuena exerce énormément d’influence. Difficile donc de trouver aussi facilement des positions de tirs.
D’un autre côté, Lacazette a touché 3,3 ballons dans la surface P90 cette saison alors qu’il en touchait 2,8 P90 l’année dernière mais il a transformé ces ballons en tirs avec un ratio moins élevé en ce début de saison (19% contre 24%).
Bonus
Pour plus d’informations sur la saison précédente d’Alexandre Lacazette, je vous invite à lire mon article-bilan des individualités lyonnaises sur le Libéro Lyon.
Avec, notamment, un mot sur son duo avec Fékir (le plus prolifique en termes de tirs à Lyon, en 2014/2015), de ses qualités qui ne sont pas forcément celles d’un buteur pur et de son volume de tirs insuffisant face au top des attaquants.
Conclusion
Pour conclure, les statistiques de Lacazette ne sont pas si différentes de la saison dernière où le total de buts final était probablement trompeur avec énormément de réussite de sa part. Cette réussite le fuit aujourd’hui mais devrait revenir.
Ce qui est plus inquiétant c’est son manque de percussion et d’influence dans l’attaque lyonnaise malgré plus de ballons touchés même s’il est probablement encore en phase d’adaptation, tout comme Valbuena ou Beauvue.
Vous pouvez accéder au classement complet interactif par ici : Classement statistique (Ligue 1 – 9ème journée)
Rendez-vous après les matchs internationaux pour le récapitulatif de la 10ème journée.
Salut, très bon article comme chaque semaine.
Après si Lacazette tire moins et fait plus de passes, à mon avis c’est surtout parce qu’il est plus trouvé dos au but. Je ne sais pas si une stat pourrait le confirmer comme le pourcentage de passes en retrait ou de passes reçues de derrière. Si ça t’inspire je serai intéressé de voir ça et de savoir ce que tu en penses
C’est très possible effectivement. Je vais regarder si je peux retrouver ça dans les passes en retrait ou ailleurs.
Après vérification, le pourcentage de passes vers l’avant de Lacazette est assez similaire à celui des années précédentes.