Previews Ligue 1 : Rennes

Stade Rennais

Dans cette série d’articles previews sur la saison 2020/2021 de Ligue 1, parlons maintenant du cas du Stade Rennais.

Après un exercice remarqué en Europa League et une Coupe de France remportée, le Stade Rennais affichait à nouveau de belles ambitions pour cette saison 2019/2020.

Malgré des départs importants comme ceux de Bensebaïni, Sarr ou encore le très influent capitaine Benjamin André, les rennais ont su se réinventer sous la houlette de leur coach : Julien Stéphan. Désireux de faire franchir un nouveau cap au club, le breton a pu s’appuyer sur un savant mélange mixant jeunesse et expérience. Du 5-3-2 du début au convaincant 4-3-3 qui a conclut la saison, en passant par le 4-4-2, Julien Stéphan a quelque fois semblé tâtonner tactiquement.

Tâtonner ou s’adapter ? Tirer le meilleur de son effectif avec les forces en présence, insuffler du caractère à son équipe pour renverser des situations de jeu, le druide n’a pas volé son surnom. Et pour la 3ème année consécutive, les Rouge et Noir vont participer à une compétition européenne. Une première dans son histoire !

Retour sur les succès mais aussi sur les failles, particulièrement défensives, du Stade Rennais, ainsi que sur les perspectives d’avenir alors que Nicolas Holveck et Florian Maurice ont récemment rejoint l’organigramme. Le tout à l’aube de participer à la coupe des champions pour la première fois depuis sa création, en 1901.

 

Des atouts en défense centrale

Août 2019, Trophée des Champions face au Paris Saint-Germain. Julien Stéphan nous a réservé une surprise ! Après plusieurs matchs amicaux en 4-3-3, et alors que l’équipe jouait la saison passée en 4-2-3-1, c’est un tout nouveau 5-3-2 que nous découvrons.

Formations de départ Rennes - PSG

Le coach rennais a mis en place un système qui, selon lui, semble le mieux convenir aux profils de ses joueurs. Si cela n’a pas fonctionné lors de ce trophée (défaite 2 à 1), c’est dans ce même schéma tactique que les Rouge et Noir ont débuté leur saison en Ligue 1. Difficile de critiquer cette disposition tant le Stade Rennais a marqué les esprits au début du championnat en enchaînant 3 victoires en autant de matchs. Trois victoires dont une de prestige face à l’ogre parisien de Thomas Tuchel.

Sur ce match, tout a fonctionné (ou presque) défensivement côté rennais. Avec une ligne de 5 défenseurs et un bloc resserré en phase défensive, les parisiens ont eu toutes les peines du monde à trouver des circuits de passes constructives. En effet, si la consigne principale n’est pas de presser à outrance, elle est plutôt de couper ces circuits de passes pour relancer proprement vers l’avant.

Un rôle de relanceur qui sied parfaitement au défenseur central, Jérémy Gélin. Avec plus de 95% de passes réussies sur cette rencontre, et ce malgré le pressing haut du PSG, il a effectué son meilleur match de la saison. Un profil de relanceur qui semblait complémentaire à la qualité du jeu de tête de Da Silva comme au jeu simple mais efficace de Morel.

Mais ce 5-3-2 sera définitivement abandonné à partir de la 11ème journée de Ligue 1, lors de la réception du TFC. Un 4-4-2 sera alors mis en place puisque, sur les dernières rencontres, l’ancien système a montré ses limites en termes d’animation offensive : 10 buts marqués en 10 journées, dont 5 sur les 3 premiers matchs. Ce changement n’entraînera pas plus de défaillances côté défensif mais Jérémy Gélin verra alors son nombre de titularisations se réduire considérablement. En effet, plusieurs erreurs successives contre Lille, Marseille ou encore le Stade de Reims auront eu raison de sa place en défense centrale. Et ce, même si ses erreurs n’entraîneront pas forcément de buts adverses.

Joris Gnagnon, alors prêté par le FC Séville, prendra régulièrement cette place et se distinguera par un autre aspect non négligeable de cette bonne défense rennaise : la capacité à remporter ses duels aériens. Si le début de saison fût compliqué pour le défenseur, sa performance face au TFC sera remarquée. Un tournant pour le joueur, mais aussi pour le SRFC, qui se relèvera ce jour-là d’une série de 10 matchs sans victoires.

% de duels aériens remportés

Avec 69,7% de duels aériens remportés, Gnagnon est ainsi le 2ème joueur de l’équipe le plus performant sur cet aspect du jeu. La palme revenant à Damien Da Silva avec 74,6% de duels remportés. Souvent bien placé, l’intelligence et la capacité d’anticipation du numéro trois rennais en font l’un des meilleurs de notre championnat dans l’exercice ! De manière générale, le Stade Rennais est la 3ème équipe à remporter le plus de duels aériens cette saison. Des chiffres que l’on doit donc aux deux défenseurs centraux mais aussi à l’arrivée au mercato hivernal de l’international français Steven Nzonzi.

 

Des gardiens performants

Avec une moyenne de 0,86 buts encaissés par match, le Stade Rennais est la 2ème équipe de notre championnat à encaisser le moins de buts. Une performance que nous pouvons mettre sur le compte de la qualité de la défense centrale.

Mais nous le savons, l’erreur est humaine ! Alors quand tir cadré il y aura, sur le gardien tu compteras ! Pour cette saison 2019/2020, le Stade Rennais avait décidé de remplacer ses 2 gardiens, Tomas Koubek et Abdoulaye Diallo. Les deux nouvelles recrues se nomment Edouard Mendy et Romain Salin. Destiné à être numéro deux dans les cages bretonnes, ce dernier jouera les deux premières rencontres de championnat puisque Mendy reviendra blessé de la CAN 2019. L’un comme l’autre, ils réaliseront des débuts tonitruants pour leurs premières apparitions respectives !

Révélation à Reims lors de la saison 2018-2019, Edouard Mendy avait en effet des statistiques très impressionnantes. Bien qu’ayant subi deux fois moins de tirs cadrés à Rennes que lors de sa dernière saison à Reims (74 contre 147 tirs cadrés), il en a tout de même stoppé plus. Pour comparer les gardiens de notre championnat, il est intéressant de regarder la différence entre les buts prévus post tir (“Post Shot xG”) et les buts encaissés par 90 minutes. Un nombre positif va suggérer une capacité supérieure à la moyenne pour arrêter les frappes puisque les Post Shot xG ne considèrent que les tirs cadrés.

Edouard Mendy performe constamment au-dessus de ses ExpGoals

Si l’on regarde plus précisément les statistiques du gardien remplaçant Romain Salin, les chiffres sont aussi très intéressants mais il est difficile de se faire un avis avec seulement 4 titularisations en Ligue 1. Mais, comme Edouard Mendy, Salin a réussi sa première en Ligue 1 sous ses nouvelles couleurs. Si le premier stoppa le penalty de Jonas Martin à Strasbourg, le numéro 2 rennais se chargera d’arrêter celui d’Andy Delort à Montpellier lors de la 1ère journée. A eux deux, les gardiens rennais possèdent le 4ème meilleur pourcentage de Post Shot xG en Ligue 1.

Avec seulement 10 buts encaissés à l’extérieur en 14 rencontres, le Stade Rennais possède la meilleure défense du championnat hors de ses bases. Derrière Reims et au coude à coude avec le Paris Saint-Germain pour les statistiques défensives générales, l’écart est plus net à l’extérieur puisque le PSG y a encaissé 13 buts quand les solides rémois en ont encaissé 14. Il semble donc évident que la défense comme les portiers rennais ont été des gages de réussite dans l’ascension du club cette saison.

Ces statistiques défensives sont aussi en amélioration comparativement à l’année passée. Avec 10 matchs supplémentaires joués, les Bretons n’étaient que la 10ème meilleure défense de Ligue 1. Avec une moyenne de 1,37 buts encaissés par match lors de la saison 2018-2019, les 0,86 d’aujourd’hui sont une réelle satisfaction pour Julien Stéphan, qui a su améliorer la solidité défensive de son équipe pour sa première année complète au club.

 

Des milieux impliqués

Dorénavant positionné en 4-4-2, le Stade Rennais va également pouvoir s’appuyer sur son milieu de terrain. Si la défense rennaise est performante, c’est aussi grâce à l’aide des deux milieux se trouvant juste devant, permettant ainsi une bonne assise lorsque l’adversaire vient attaquer. Précieux à la récupération, ils sont aussi capables d’orienter le jeu vers l’avant.

Avec 24 titularisations, le jeune Eduardo Camavinga est le joueur ayant le plus occupé ce poste. L’occasion de se pencher sur ses statistiques mais aussi d’observer sa complémentarité avec James Léa-Siliki et Benjamin Bourigeaud, les deux autres joueurs ayant disputés le plus de matchs devant la défense.

Révélation de la saison, Eduardo Camavinga a impressionné. Très concerné, la pépite rennaise a souvent rayonné par son orientation du jeu mais pas seulement ! Son apport défensif a été également remarqué et ce, à juste titre. En effet, en se penchant sur ses statistiques défensives, on s’aperçoit que Camavinga est le plus gros tacleur de Ligue 1 avec 98 joueurs taclés. Pour autant, la réussite n’est pas forcément toujours au rendez-vous puisque son pourcentage de tacles réussis est de 58,18%. Avec 65,51% de tacles réussis, James Léa-Siliki apparaît comme le meilleur tacleur de l’entre-jeu rennais.

Défensivement, Jérémy Morel et Joris Gnagnon sont les plus efficaces avec respectivement 69,5% et 68,1% de tacles réussis. Eduardo Camavinga est aussi le rennais qui exerce le plus de pressions sur l’adversaire avec 574 pressions cette saison ! Mais comme pour les tacles, le pressing exercé n’est pas forcément efficace avec 32% de ses pressions qui aboutissent à une récupération de l’équipe rennaise. Comparativement aux autres joueurs de Ligue 1, c’est un pourcentage plutôt bon. Le meilleur dans ce domaine étant le dijonnais Bruno Ecuele Manga, avec 40,8% de pressions réussies. En se penchant sur l’effectif breton et en ne prenant en compte que les joueurs ayant tentés plus de 100 pressions dans la saison, Eduardo Camavinga reste le 2ème meilleur joueur de l’équipe, derrière Damien Da Silva et ses 37,5% de réussite.

% de pressions réussies

Avec 92 tirs cadrés subis, Rennes fait partie des équipes qui ont eu le moins à supporter ces tirs cadrés cette saison. Une statistique qui peut s’expliquer par le nombre de tirs contrés. Avec 115 tirs contrés, le Stade Rennais est l’équipe qui bloque le plus de tirs en se plaçant sur sa trajectoire. En termes de balles contrées (impliquant les passes), les bretons sont les cinquièmes à le faire le plus souvent en Ligue 1, empêchant ainsi les transmissions des adversaires et les tirs vers le but.

Étonnamment, le plus efficace dans l’exercice n’est pas un défenseur mais bien un milieu de terrain ! Avec 46 ballons contrées, Benjamin Bourigeaud est le rennais qui excelle le plus au club et le 3ème milieu le plus compétitif dans ce domaine en Ligue 1.

Nombres de tirs contrés

Si Camavinga ne réussit pas tout ce qu’il entreprend, il apparaît bien évidemment comme un pion essentiel du dispositif de Julien Stéphan de par son implication. Avec l’arrivée de Steven Nzonzi, il pourra jouer un cran plus haut et se libérer un peu plus des tâches défensives afin de devenir la véritable plaque tournante de cette équipe.

 

Des latéraux (très) offensifs

Lorsque l’on s’intéresse à la construction des attaques rennaises, on constate que les milieux de terrain sont peu utilisés. En effet, Julien Stéphan préfère partir d’un bloc bas et relancer sur les latéraux. Avec 22% des attaques passant par le milieu, le Stade Rennais fait partie des 5 derniers dans ce domaine.

Heatmap des passes du Stade Rennais

Les latéraux ont donc une importance capitale dans la construction des phases offensives des Rouge et Noir. En montant d’un cran, ils vont amener la vitesse et la percussion nécessaires pour apporter un déséquilibre et déstabiliser les défenses adverses. Le coach breton a terminé la saison face à Montpellier avec un 4-3-3. Un dispositif qui a permis aux Rouge et Noir de l’emporter 5 à 0, notamment grâce au travail offensif de ses deux latéraux : Hamari Traoré et Faitout Maouassa.

Hamari Traoré, latéral droit, est le recordman de minutes jouées au sein de l’effectif rennais. Indéboulonnable, il est le meilleur passeur du club (à égalité avec Romain Del Castillo) avec 5 passes décisives, soit 3 de plus que la saison passée avec pourtant 10 matchs joués en moins. Des statistiques qui s’expliquent par le nombre important de passes et de centres effectués dans la surface de réparation. Avec 34 passes et 15 centres dans cette zone du terrain, Hamari Traoré fait partie du top 10 des joueurs ayant le plus réussi ces 2 actions en Ligue 1. C’est logiquement le meilleur rennais dans l’exercice, d’autant plus qu’il est le joueur avec le plus de passes réussies sur la saison.

Son compère à gauche, Faitout Maouassa, n’a pas de statistiques aussi flatteuses mais son apport offensif n’est pas négligeable. S’il a joué 5 matchs de moins qu’Hamari Traoré, Faitout Maouassa a tout de même réussi 10 centres dans la surface de réparation, se positionnant ainsi 2ème au classement du club. Mais le latéral s’est fait remarquer sur un autre aspect de son jeu cette saison : les buts ! 3ème joueur de Ligue 1 a le plus cadrer ses tirs, il est l’un des joueurs les plus compétitifs pour convertir ses tirs en buts (3 buts). Une performance d’autant plus remarquable car contrairement aux autres défenseurs prolifiques en attaque (Pablo, Abdelhamid…), ses buts ne viennent pas de coups de pied arrêtés mais bien d’actions créées par le joueur lui-même.

Passes réussies vers la surface de Faitout Maouassa et Hamari Traoré

Le match le plus abouti pour le Stade Rennais est sans aucun doute sa dernière réception au Roazhon Park. Un 4-3-3 tout nouveau et possible depuis l’arrivée de Steven Nzonzi. Là aussi, Faitout Maouassa corrobore ses bonnes statistiques puisque sur ses 2 tirs, les 2 ont été cadrés et 1 a terminé au fond des filets.

Hamari Traoré est également le joueur à avoir tenté le plus de passes même si, en termes de réussite, seul Nzonzi a fait mieux que lui. Malgré tout, c’est une passe décisive de plus au compteur pour le latéral droit ! Un changement de tactique qui n’a pas semblé perturber les latéraux Rouge et Noir, bien au contraire. En 4-3-3, Julien Stéphan a même sublimé leurs qualités et leur a permis d’en tirer le maximum. Présents dans les tâches défensives, c’est bien par l’apport offensif que se distinguent le plus les latéraux rennais. Seule ombre au tableau, le turnover très léger effectué cette saison. Un problème qu’il faudra résoudre l’année prochaine pour pouvoir enchaîner les différentes compétitions.

 

Des failles visibles

Demandez aux supporters rennais ce qu’ils ont pensé de la défense et vous pourriez être surpris ! Les chiffres sont là mais le classement défensif final a pu en étonner plus d’un. Si les performances du portier Edouard Mendy ont mis tout le monde d’accord, d’autres joueurs ont subi des critiques plus vives. Relances hasardeuses, fautes évitables dans la surface de réparation et manque de concentration, certains Rouge et Noir sont apparus moins efficaces cette saison que lors de la précédente. Une fébrilité sur des actions de jeu offensives des adversaires mais aussi sur coups de pied arrêtés, le point noir du club. Qu’ils soient offensifs ou défensifs, les rennais n’ont que trop rarement été au niveau sur ces actions arrêtées.

A vouloir relancer bas, les Rennais se sont de nombreuses fois exposés au pressing de leurs adversaires. Et à des pertes de balle dangereuses ! Si ces pertes de balle n’ont pas systématiquement amené un but, la sentence sera sans appel face à l’effectif de qualité du PSG. Damien Da Silva sera l’auteur d’une mauvaise passe vers son gardien, ce qui profitera à un Edinson Cavani à l’affût.

Loin d’être le seul fautif cette saison, Jérémy Morel et Jérémy Gélin vont eux aussi commettre ce type de maladresse : face à Monaco pour l’un, face à Dijon pour l’autre. Des bévues qui coûteront deux défaites aux Rouge et Noir. Avec 10 erreurs défensives amenant un tir adverse en 28 matchs, le Stade Rennais n’est « battu » que par Toulouse, la pire défense de Ligue 1.

Erreurs conduisant au tir d'un adversaire

Des erreurs de relance mais pas que ! Les défenseurs rennais ont aussi effectué des fautes grossières dans leur surface de réparation, causant ainsi des penaltys. Si Mendy et Salin ont chacun stoppé un penalty lors de leur premier match, il n’y aura pas d’autres arrêts jusqu’à la fin de saison, encaissant ainsi 3 buts supplémentaires sur penalty. Un manque de concentration de la part des défenseurs ? Possible. Mais sur corner, c’est tout l’effectif breton qui est concerné. Malgré la forte proportion de duels aériens remportés, les bretons ont eu des difficultés pour défendre sur ces phases de jeu arrêtées : 5 buts encaissés sur corner, 5 buts qui se ressemblent avec des rennais systématiquement battus au 1er poteau.

 

Si le Stade Rennais finira par gagner face à St-Etienne, il n’en sera rien contre Nice avec une défaite 2 à 1. Quand on sait que le 1er but Niçois a été inscrit sur penalty, un approfondissement de la tactique sur les coups de pied arrêtés défensifs semble nécessaire. 5 buts sur corner, 3 buts sur penalty, 2 sur coup-franc, cela fait donc 10 buts pris sur 24 encaissés, soit plus de 40% sur coups de pied arrêtés ! Si l’on s’attarde sur les moments de la saison où le SRFC a pris ces buts, on s’aperçoit que sur les 3 premières journées comme sur les 3 dernières, il n’y a pas eu de buts encaissés sur coups de pied arrêtés. Entre la 4ème et la 25ème journée, c’est un but tous les 3 matchs, voir tous les 2 matchs !

Rennes encaisse plus de buts que la normal sur coup-francs directs

Un problème défensif non compensé offensivement. Malheureusement, les phases arrêtées offensives ne sont que trop rarement dangereuses pour les adversaires du Stade Rennais. Avec seulement 37 passes sur coups de pied arrêtés réussies qui mènent à une tentative de tir, les rennais se retrouvent avant-dernier du classement de Ligue 1, juste devant les amiénois.

Rennes convertit très peu d'occasions sur coups de pied arrêtés

 

L’avenir en ligne de mire

A l’heure où la première participation du Stade Rennais en Ligue des Champions se profile, le club a encore du pain sur la planche pour élever son niveau. Si l’effectif a bien tenu son rang en Ligue 1, l’enchaînement des compétitions, notamment avec la Ligue Europa, a pu affaiblir le groupe breton. A l’image d’Hamari Traoré et ses 37 matchs joués, plusieurs joueurs ont été sur-utilisés dans le but d’aligner la meilleure équipe possible. Un choix logique du coach mais qui a entraîné une certaine fatigue, peut-être l’une des causes des erreurs individuelles évitables de l’équipe cette saison.

Pendant la crise du coronavirus, le Stade Rennais a vu un nouvel homme arriver dans son organigramme avec Nicolas Holveck, nouveau président du club. Quelques semaines plus tard, c’est Florian Maurice qui rejoignait l’ancien Monégasque en tant que directeur sportif. Le but ? Bâtir l’équipe la plus compétitive avec les moyens mis à disposition.

Le Stade Rennais agite les rumeurs de mercato depuis le mois dernier mais pour le moment, une seule signature officialisée avec l’arrivée de Martin Terrier. Celle de Serhou Guirassy semblait être en bonne voie mais les intentions financières d’Amiens n’aident guère pour concrétiser la transaction.

Les transferts pour le moment sont plutôt du côté des départs. Ainsi, la défense rennaise compte déjà deux joueurs de moins dans ses rangs. Souleymane Doumbia a rejoint définitivement le SCO d’Angers, Jérémy Morel est retourné dans son club formateur Lorientais tandis que Joris Gnagnon est reparti à Séville puisqu’il n’était que prêté à Rennes.

Deux défenseurs centraux en moins, bientôt trois ? Jérémy Gélin devait lui aussi quitter ses partenaires mais sans nouvelles recrues dans le secteur défensif, son départ est pour le moment mis entre parenthèses.

Profil d'équipe - Rennes

Courtisé depuis plusieurs mois, le défenseur central de Valladolid Salisu hésiterait entre le Stade Rennais et Southampton. Le dossier semble clos et son choix se porterait sur le club anglais. La barrière de la langue freinait Mohammed Salisu, comme son attirance pour la Premier League. Une barrière qui n’existerait pas avec Axel Disasi, défenseur central de Reims. Un profil intéressant pour Rennes, notamment par sa capacité à monter avec le ballon. Chose que Damien Da Silva fait peu et qui pourrait être complémentaire avec ce dernier.

C’est aussi le Rémois qui contre le plus de ballons et qui en récupère le plus dans son équipe. En résumé, un très bon défenseur de notre championnat. Mais après une très bonne saison avec Reims, Axel Disasi est logiquement sur les tablettes d’autres écuries. Là aussi, la concurrence est difficile avec les clubs anglais. L’AS Monaco l’a également dans le collimateur et le Stade de Reims devrait le céder chez le plus offrant.

Les 2 latéraux rennais, Faitout Maouassa et Hamari Traoré, sont eux dans leurs dernières années de contrat. Si ce dernier avait été un temps évoqué du côté du PSG, la direction rennaise tente de garder son joueur en lui proposant une prolongation plus en adéquation avec son temps de jeu et son niveau. Même chose pour Faitout Maouassa qui a réalisé sans aucun doute sa meilleure saison dans l’élite. Deux valeurs sûres qu’il serait bon de conserver mais également deux postes qu’il serait bon de renforcer !

Un sacré chantier défensif en somme ! Si de nouveaux joueurs vont indéniablement devoir garnir l’effectif, n’oublions pas non plus les pépites du centre de formation : Nyamsi, Soppy, Brassier, Truffert, Boey… Plusieurs jeunes talentueux qui auront peut-être plus de temps de jeu cette saison.

Reste à savoir s’ils auront le niveau attendu lors de la reprise de la Ligue 1, le 22 août prochain.

Article écrit par Mel Durot (@MelDurot)

Le reste des previews est accessible ici : Previews Ligue 1 : Sommaire

Une réflexion sur “Previews Ligue 1 : Rennes

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.