Les joueurs qui contribuent le plus aux entrées dans la surface

Crédits : Geoffroy Van der Hasselt / DPPI

Pour sortir un peu des buts et passes décisives, j’ai voulu m’intéresser à ce qui se passe dans la surface. Et plus précisément aux phases de possession où le ballon se retrouve dans la surface, que ce soit grâce à une passe ou un dribble. L’idée est ensuite de regarder quels sont les joueurs les plus impliqués dans ces séquences.

Données sur la saison 2017/2018. Statistiques individuelles par 90 minutes.

Méthodologie

Dans un premier temps, j’ai isolé toutes les phases de possession où une action de jeu faisait passer le ballon de l’extérieur vers l’intérieur de la surface. Globalement, il y a deux possibilités : une passe (à terre, centre, corner, etc) ou une course balle au pied (avec un dribble ou non).

J’ai ensuite filtré les actions sur coups de pied arrêtés et choisit de ne m’intéresser qu’à la première entrée dans la surface de chaque possession. La logique étant de se concentrer sur les joueurs faisant progresser le ballon dans le jeu. Tout en évitant de trop récompenser un échange de passes aux limites de la surface.

Pour finir, j’ai décidé de ne conserver que les cinq dernières actions de chaque possession. Un chiffre un peu arbitraire mais dont l’objectif est de mettre en avant les joueurs proches de l’action finale. J’ai également expérimenté d’attribuer un nombre de points différent selon la position du joueur dans la séquence mais ça récompensait trop les joueurs en fin de chaîne.

Résultats

Des évidences et quelques surprises dans ces résultats. L’omniprésence des parisiens saute au yeux tout comme l’écart entre Neymar et les autres joueurs. Pas étonnant étant donné leur domination sur le championnat ainsi que sur la possession de balle. Parmi les noms plus surprenant, on retrouve Srarfi, Cafu ou Ferri. Il faut tout de même noter que ceux-ci sont à la limite du temps de jeu minimum que j’ai fixé.

Même si on retrouve différentes positions dans ce top 15, il y a peu de défenseurs (centraux ou latéraux). Pas illogique puisque, selon le rôle du joueur, on ne lui demandera pas la même implication mais la suite logique est de décomposer ces résultats par poste.

Par poste

Voilà ce que donnent les différentes statistiques autour des entrées dans la surface décomposées par poste.

Entrées surface : comme expliqué ci-dessus, c’est la contribution aux entrées dans la surface.

Assez logiquement, les milieux offensifs en tête dans cette catégorie suivie des milieux axiaux / attaquants / défenseurs latéraux loin devant les défenseurs centraux / gardiens. Je suis content de voir que ça met en avant d’autre postes que les buteurs.

Ratio entre dribbles & passes : plus ce chiffre est haut, plus les entrées dans la surface ont tendance a être des dribbles plutôt que des passes (valeur entre 0 et 1, équilibre à 0,500).

Résultat assez logique, les attaquants sont les seuls à pencher côté dribbles. A l’inverse, les latéraux sont impliqués sur beaucoup d’actions qui finissent pas un centre.

Actions finales : nombre de possessions où le joueur est responsable de l’action finale qui permet d’accéder à la surface.

% d’actions finales : pourcentage d’actions finales par rapport au total des contributions.

Sur les actions finales, séparation bien plus nette entre les joueurs offensifs et les autres. Les milieux axiaux sont notamment très impliqués sur le volume global des actions vers la surface mais peu sur les actions finales.

Défenseurs Latéraux

Comme l’indiquait sa présence dans le top 15, Dani Alves est nettement au-dessus de ces pairs. La raison est autant l’équipe dans laquelle il évolue que son profil et ses qualités étant que cet écart reste présent sur les actions finales.

Derrière lui, le quatuor Bouna Sarr / Patrick Burner / Djibril Sidibe / Thomas Meunier.  Sarr a surpris pas mal de monde en se repositionnant en latéral alors que Burner pourrait très bien s’imposer comme titulaire, surtout si la mise à l’écart de Souquet se confirme.

Bessat se distingue également par son importante proportion d’actions finales. Une valeur principalement liée à son volume de centres, l’un des plus élevé de Ligue 1.

Milieux Axiaux

On retrouve ici encore la bande de parisiens mais le pourcentage d’actions finales met bien en avant les différences de profil. Alors que Pastore et Draxler vont être un hybride relayeur / meneur de jeu, Motta se contente d’être au départ des actions. Seul Tousart réussit moins d’actions finales (en pourcentage) que l’italien.

On a ensuite une flopée de joueurs talentueux et assez jeunes. Les paires olympiennes Lopez / Sanson et Aouar / NDombele ainsi que Seri et Rabiot. Il est d’ailleurs assez étonnant de voir le parisien autant en retrait de ses coéquipiers.

Difficile de passer à côté de Oniangué qui est à la fois le milieu dont la proportion d’actions finales est la plus élevée et un de ceux le plus biaisé vers les courses plutôt que les passes.

Milieux Offensifs

Une fois le cas Neymar mis de côté, ce qui est intéressant avec ce graphique c’est la présence de petits groupes au profil similaires.

On a en bas à gauche, les relayeurs alignés plus haut sur le terrain. En haut à gauche, on a notamment des joueurs au rôle hybride entre défenseur latéral et ailier.

En dehors de ça, le nom de Srarfi interpelle à nouveau mais ce n’est pas la seule catégorie dans laquelle il sort du lot. Il est possible que j’écrive quelque chose sur lui.

Attaquants

Là aussi, on peut imaginer que l’emplacement sur ce graphique donne une idée du rôle attribué à un joueur. Plus un attaquant est bas, plus il aura tendance à s’impliquer tôt dans la construction des actions de son équipe. Et inversement.

Ça nous rappelle aussi à quel point il est dommage que le corps de Jovetic ne lui permette pas de figurer autant qu’il le voudrait sur les terrains de football.

Actions finales

Ce n’est pas l’objectif principal de cet article, mais on peut en profiter pour se pencher sur les joueurs responsables de l’action finale qui permet de pénétrer dans la surface. Toujours que ce soit par une passe ou une course balle au pied.

On retrouve notre nouvel ami Bassem Srarfi très bien classé autour de quelques surprises comme Kouakou, Cornet ou Saadi. Srarfi et Kouakou étant les 2 joueurs les plus biaisé vers le dribble. A l’inverse, Dossevi et Payet privilégient nettement la passe.

Conclusion

Le but de cette exercice était de mettre en avant des joueurs qui ne sont pas forcément à la conclusion des actions. Là-dessus, j’ai l’impression que c’est assez réussi, Thiago Motta étant l’exemple parfait. En dehors de ça, il est comme souvent difficile de séparer la qualité des joueurs de celle de l’équipe.

Dans les pistes d’amélioration, ça peut valoir le coup de tester d’autres configurations que les 5 dernières actions. J’aimerais aussi remplacer la surface par un périmètre autour des buts.

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